Décidemment la vie des ours dans nos Pyrénées est compliquée.
Voici qu'un ours vient d'être découvert mort en Ariège.
Tel est le message posté sur Twitter par la ministre de la transition écologique et solidaire Elisabeth Borne:
"Un ours a été découvert aujourd'hui en Ariège, abattu par balles. L'ours est une espèce protégée, cet acte est illégal et profondément condamnable. La préfète s'est rendue sur place. L'état va porter plainte".
Voila. Les Pyrénées qui comptaient 52 ursidés en 2019 n'en comptent désormais plus que 51.
Qui est l'auteur de cette mort ? chasseur ou éleveur ? L'enquête le dira, du moins peut-on l'espérer.
Rappelons que le 9 avril dernier, c'est un autre ours (Cachou) qui avait été retrouvé mort dans le Val d'Aran de l'autre côté des Pyrénées. Les autorités catalanes ont refusé de communiquer les résultats de l'autopsie mais tout porte à croire que l'ursidé a été empoisonné.
Cela dit le climat délétère local (opposition exacerbée d'éleveurs, de chasseurs et d'élus locaux aux ours) favorise un comportement préjudiciable aux plantigrades. A cela s'joute les propos irresponsables des autorités et en particulier du président Macron qui avait déclaré en 2019 qu'il fallait "effaroucher"les ours.
D'ailleurs, un arrêté en ce sens avait été publié le samedi 29 juin 2019. Il devenait désormais possible à éleveur,groupement pastoral ou gestionnaire d'estive, moyennant une autorisation préfectorale, d'effaroucher un ours.
En janvier 2020 le président Macron annonçait à Pau l'arrêt des réintroduction d'ours pour satisfaire les éleveurs.
Le 29 avril 2020, le gouvernement lançait une consultation publique sur des mesures d'effarouchement des ours (avec un projet d'arrêté qui était consultable jusqu'au 22 mai).
En fait le drame qui s'est déroulé en Ariège n'est que la conséquence logique et implacable d'une politique de gestion des ursidés calamiteuse de la part des autorités , politique exclusivement dictée par les lobbys auxquels le gouvernement se soumet.
Il ne faut donc pas s'étonner qu'il y ait à déplorer des morts d'ours, une espèce faut-il le rappeler strictement protégé.
Il est vrai que la France ne s'est jamais illustrée favorablement quant à la mise en œuvre d'une politique intelligente de gestion de la biodiversité et plus particulièrement des espèces protégées.
Il est temps que le gouvernement prenne les choses sérieusement en mains et qu'il cesse de pactiser avec le diable.
L'ours est une richesse exceptionnelle pour notre pays qui est incapable d'en tirer avantage (ou plutôt qui ne le veut pas) .
Cessons enfin pareille couardise. osons maintenant une politique de gestion de notre faune et surtout de nos grands prédateurs (ours, loups, lynx) qui soit à la hauteur des enjeux !
Affaire à suivre !
Voici qu'un ours vient d'être découvert mort en Ariège.
Tel est le message posté sur Twitter par la ministre de la transition écologique et solidaire Elisabeth Borne:
"Un ours a été découvert aujourd'hui en Ariège, abattu par balles. L'ours est une espèce protégée, cet acte est illégal et profondément condamnable. La préfète s'est rendue sur place. L'état va porter plainte".
Voila. Les Pyrénées qui comptaient 52 ursidés en 2019 n'en comptent désormais plus que 51.
Qui est l'auteur de cette mort ? chasseur ou éleveur ? L'enquête le dira, du moins peut-on l'espérer.
Rappelons que le 9 avril dernier, c'est un autre ours (Cachou) qui avait été retrouvé mort dans le Val d'Aran de l'autre côté des Pyrénées. Les autorités catalanes ont refusé de communiquer les résultats de l'autopsie mais tout porte à croire que l'ursidé a été empoisonné.
Cela dit le climat délétère local (opposition exacerbée d'éleveurs, de chasseurs et d'élus locaux aux ours) favorise un comportement préjudiciable aux plantigrades. A cela s'joute les propos irresponsables des autorités et en particulier du président Macron qui avait déclaré en 2019 qu'il fallait "effaroucher"les ours.
D'ailleurs, un arrêté en ce sens avait été publié le samedi 29 juin 2019. Il devenait désormais possible à éleveur,groupement pastoral ou gestionnaire d'estive, moyennant une autorisation préfectorale, d'effaroucher un ours.
En janvier 2020 le président Macron annonçait à Pau l'arrêt des réintroduction d'ours pour satisfaire les éleveurs.
Le 29 avril 2020, le gouvernement lançait une consultation publique sur des mesures d'effarouchement des ours (avec un projet d'arrêté qui était consultable jusqu'au 22 mai).
En fait le drame qui s'est déroulé en Ariège n'est que la conséquence logique et implacable d'une politique de gestion des ursidés calamiteuse de la part des autorités , politique exclusivement dictée par les lobbys auxquels le gouvernement se soumet.
Il ne faut donc pas s'étonner qu'il y ait à déplorer des morts d'ours, une espèce faut-il le rappeler strictement protégé.
Il est vrai que la France ne s'est jamais illustrée favorablement quant à la mise en œuvre d'une politique intelligente de gestion de la biodiversité et plus particulièrement des espèces protégées.
Il est temps que le gouvernement prenne les choses sérieusement en mains et qu'il cesse de pactiser avec le diable.
L'ours est une richesse exceptionnelle pour notre pays qui est incapable d'en tirer avantage (ou plutôt qui ne le veut pas) .
Cessons enfin pareille couardise. osons maintenant une politique de gestion de notre faune et surtout de nos grands prédateurs (ours, loups, lynx) qui soit à la hauteur des enjeux !
Affaire à suivre !