L'ALAW (Association of Lawyers for Animal Welfare) qui œuvre (en dispensant des formations juridiques et une assistance juridique gratuite) en faveur de l'amélioration du bien-être animal au Royaume-Uni vient de publier le second numéro de l'année de son journal "Animal Justice UK".
Dans ce numéro un sujet d'actualité: quelles conséquences du Brexit sur le bien-être animal ?
Même si, à ce jour, personne n'est en mesure de répondre précisément à la question,
Maria Rumbol, Edie Bowles and Emma Ruttley livrent leur lecture de cet évènement.
leur sentiment.Ce qui est certain selon mon analyse, c'est que:
- pendant la période transitoire (2 ans à compter de la notification fondée sur l'article 50 demandant la sortie de l'UE (demande pas encore formulée) les textes européens continueront à s'appliquer au Royaume-Uni;
- ensuite (au-delà des deux ans), il est peu envisageable que les textes britanniques transposant des directives européennes dans le droit national soient abrogés...et s'ils l'étaient, il est peu vraisemblable qu'ils soient remplacés par des textes moins protecteurs du bien-être animal auquel les britanniques sont attachés;
- le Brexit rapprochera sans doute plus les britanniques de leurs édiles et du législateur et les britanniques s'impliqueront davantage dans la vie politique et les débats parlementaires que lorsque les décisions étaient "prises à Bruxelles". Si des textes moins protecteurs étaient envisagés, on pourra sans doute compter sur la mobilisation des britanniques.
A titre personnel je ne suis pas pessimiste sur l'avenir du bien-être animal au Royaume-Uni. Je suis davantage inquiet sur l'avenir du bien-être animal en France à l'issue des élections prochaines. Le fait que la thématique de l'animal ne soit pas au cœur des enjeux politiques (sauf pour le Parti animaliste)et les propos tenus par certains semblent augurer des temps difficiles.
Moins de règlementation, moins de normes, maintien et même soutien de certaines traditions même les plus cruelles comme la corrida ou certaines formes de chasses ont de quoi inquiéter légitimement.
http://alaw.org.uk/wp/wp-content/uploads/Animal-Justice-UK-Issue-2.pdf